Conduite poids lourds : combien coûte les formations ?
Car oui, le permis poids-lourds ne s’obtient pas en claquant des doigts : il ne représente qu’une partie des justificatifs nécessaires à leur conduite. Au vu du niveau de responsabilité et de maîtrise engagé par la pratique, le ministère des Transports n’a pas manqué de l’assujettir à un niveau de qualification exemplaire.
Un préalable obligatoire : la FIMO
Tout est dans son intitulé : la Formation initiale minimale obligatoire (FIMO) dispense les bases théoriques et pratiques indispensables de la conduite de poids-lourds. Impossible de prétendre à se hisser au volant d’un véhicule au Poids total autorisé en charge (PTAC) supérieur à 3,5 tonnes sans en être titulaire.
Du fait de son caractère obligatoire, la FIMO peut être obtenue directement par le biais d’un bac pro ou d’un diplôme qualifiant, type BEP ou CAP de transport routier de marchandises ; elle figure directement dans leurs programmes. Les potentiels conducteurs de poids lourds ne disposant pas de ces certifications peuvent la passer moyennant 2000 € au sein de centres de formation agréés. Toutefois, ne démarchez pas auprès des auto-écoles ; la FIMO ne dépend pas de ces organismes.
Passer le permis poids lourds
Les différents permis poids lourds
Le transport de personnes et de marchandises est soumis à un ensemble de règles administratives assez strictes ; il existe ainsi plusieurs types de permis poids-lourds, chacun permettant la conduite de différents PTAC appliqués aux véhicules. On en compte quatre au total :
- Permis C1, pour les camions au PTAC de 3,5 à 7,5 tonnes et les remorques à 750 kg et moins ;
- Permis C1E, pour les camions au PTAC de 3,5 à 7,5 tonnes et les remorques à plus de 750 kg ;
- Permis C, pour les camions au PTAC de plus de 7,5 tonnes et les remorques à 750 kg et moins ;
- Permis CE, pour les camions au PTAC de plus de 7,5 tonnes et les remorques à plus de 750 kg.
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Combien coûte un permis poids lourd ?
Le passage du permis poids-lourds est conditionné à l’âge, l’état de santé et les permis déjà obtenus par le candidat.
Passer les permis C et C1, par exemple, nécessite au moins le permis B ; le C1E demande l’obtention du C1 ; et le CE le C. Pour chaque permis passé, il faut donc inclure la somme investie dans l’obtention de tous les prérequis. Difficile à cet égard de donner une estimation précise, chaque centre de formation appliquant ses propres tarifs. En moyenne, comptez au moins entre 1500 et 3000 € pour chaque permis de conduire.
À ces frais s’ajoutent le code de la route, à passer pour 30 €, et une consultation médicale obligatoire effectuée auprès d’un professionnel agréé par la préfecture, pour environ 36 €.
L’addition de toutes ces sommes peut représenter un total conséquent, possiblement rédhibitoire. Pas de panique ! En France, plusieurs aides sont accessibles pour contribuer à l’accès des citoyens à l’emploi.
Comment financer le passage de mon permis poids lourds ?
Permis C (pour les poids lourds) comme permis D (transports en commun), du fait de similitudes dans la masse et les méthodes de conduite de ces véhicules, profitent des mêmes aides locales et étatiques pour être passés en toute tranquillité par les candidats dans le besoin.
Les droits des salariés
Tous les salariés ont légalement droit à une formation. Si une entreprise en recherche de chauffeur de poids-lourds vous emploie, vous pouvez, moyennant un projet solide et motivé, en demander le financement complet. Les fonds collectés directement auprès des sociétés par l’Organisme Paritaire Collecteur Agréé (OPCA) peut même contribuer aux frais annexes de votre formation, tels que les repas.
Cet organisme ne propose cependant son soutien que sous certaines conditions. Si vous justifiez d’une expérience suffisamment longue, le passage de la FIMO et du permis poids-lourds peuvent être largement couverts par votre Compte personnel de formation (CPF), ou dans le cadre de votre Projet de transition professionnelle (PTP). Si l’un, annuellement alimenté par l’État en fonction de la quantité d’heures travaillées, permet le suivi de formations ponctuelles, le second s’inscrit davantage dans la durée et peut être mobilisé dans le cadre du premier. Il prend la forme d’un congé au cours duquel le salarié peut se former à l’acquisition de nouvelles compétences.
Salariés comme demandeurs d’emplois dans le secteur du transport routier profitent également de l’initiative Tremplin, destinée à faciliter le recrutement pour les employeurs. La démarche propose des formations accompagnées de dispositifs de financement adaptés au projet professionnel des candidats, qualifiés ou non.
Les allocations
Pour les demandeurs d’emploi, la solution la plus simple demeure évidemment de faire appel à Pôle Emploi et les allocations proposées par l’agence. Soumettez votre projet professionnel à votre conseiller, qui vous orientera en fonction de votre situation et du poids de la demande dans le secteur d’activité visé.
Selon votre statut de demandeur d’emploi, différentes aides peuvent vous être accordées :
- L’Allocation de retour à l’emploi formation (AREF) si vous êtes demandeur d’emploi indemnisé ;
- La Rémunération de formation Pôle Emploi (RFPE) si non indemnisé.
Chacun de ces dispositifs ne relève pas d’un montant fixe, c’est pourquoi il peut être difficile de fournir une estimation sur l’économie totale réalisée. Leur addition réduit pourtant considérablement l’investissement dans le passage du permis poids-lourds et garantit une insertion professionnelle rapide et efficace.
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